Plus de 100 M$ de chiffre d’affaires par employé : certains acteurs de la blockchain atteignent aujourd’hui un niveau d’efficience inédit et écrasent les géants traditionnels en termes de chiffre d’affaires par collaborateur.
Hyperliquid, un exchange décentralisé (DEX)), génère environ 102,4 millions de dollars de revenus par employé, avec une équipe réduite à seulement onze personnes ! Pour rappel un DEX permet d'échanger des cryptos (swap) et de trader directement sur la blockchain. HyperLiquid est le protocole le plus en vue du moment avec des solutions techniques inédites attirant la liquidité onchain.
Tether est de son côté le plus grand émetteur de stablecoin au monde. Pour chaque dollar en circulation sur la blockchain, elle conserve un dollar en réserve qui sont placés principalement en bons du Trésor. Ces investissements génèrent des revenus proportionnels, ce qui en fait un business model très rentable : 4,9 milliards de dollars de bénéfice net au deuxième trimestre 2025 (!). Cela attire d'ailleurs la concurrence, j'en reparlerai prochainement dans un post dédié sur linkedIn.
Ces chiffres sont issus d’analyses récentes publiées par MEXC et PANews, confirmés par plusieurs sources spécialisées.
Ces performances dépassent de très loin celles des mastodontes de la tech : Apple, Meta ou Nvidia génèrent généralement entre 2 et 4 millions de dollars de chiffre d’affaires par employé. Hyperliquid et Tether atteignent, eux, des dizaines de millions.
Leur secret ? Une structure ultra légère, très peu d’employés, une automatisation poussée et des revenus étroitement liés aux transactions sur blockchain ou aux placements de trésorerie (dans le cas de Tether). Ce modèle optimise la productivité par tête, là où les entreprises traditionnelles doivent gérer des systèmes lourds et des effectifs massifs.
Ces performances pourraient redéfinir les standards de l’organisation d’entreprise : efficacité, automatisation et productivité risquent de devenir des critères centraux dans la compétition entre sociétés blockchain et institutions classiques.
Mais elles posent aussi des questions essentielles : la durabilité de ces chiffres face aux régulations, la concurrence croissante et les coûts imprévus. L’impact humain n’est pas à négliger non plus : la pression sur de très petites équipes peut s’avérer considérable.
Hyperliquid fixe un nouveau record : plus de 100 millions de dollars de revenus par employé, avec seulement onze contributeurs. Tether n’est pas en reste : avec environ 93 millions par employé, il démontre qu’un modèle fondé sur l’émission de stablecoins et la gestion de réserves peut se révéler extrêmement lucratif.
Ces sociétés ont un point commun : elles partent de zéro, reposent sur une architecture moderne et hautement automatisée, et exploitent un business model extrêmement scalable. Leurs équipes devraient croître au gré des contraintes réglementaires, mais elles conservent un avantage net sur les établissements financiers traditionnels, freinés par des systèmes d’information lourds et coûteux.
Reste à savoir si cet avantage deviendra la norme du secteur ou restera le privilège de quelques pionniers.